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Écrivains, personnages et profils : l’éditorialisation de l’auteur

Colloque international Les 24 et 25 mai à l’Université de Montréal sous la direction de Bertrand Gervais, Servanne Monjour, Jean-François (...)

"Nouvelles formes d’éditorialisation" - Cycle 2011-2012

Créé en partenariat avec le laboratoire InVisu (INHA-CNRS) en 2009, le séminaire de Sens public soutenu par la MSH Paris-Nord expose de nouvelles pratiques d’éditorialisation. Associé à présent à l’IRI et se tenant au Centre Pompidou, il interrogera les principes, les atouts et les limites des évolutions du numérique éditorial.

Pour beaucoup, le web est devenu la première – et parfois unique – source d’information, de connaissance et d’apprentissage. Mais comment ce savoir se construit-il ? Comment se structure-t-il ? Quelles sont les conditions de son accessibilité ? Comment redessine-t-il la carte de la culture nationale et internationale ? Les wikis ont permis d’exprimer la valeur constructive d’un savoir collectif et partagé. Les revues en ligne ont redéfini les critères de l’autorité scientifique. Les blogs plus ou moins personnels, les forums et les réseaux sociaux sont des véritables carrefours de compétences, d’idées, d’informations et constituent souvent les points d’accès privilégiés aux contenus.

Ce séminaire combinera quatre questions posées par les espaces numériques comme lieux privilégiés de production, de circulation et de diffusion du savoir.

1. Si l’éditorialisation favorise la reprise structurée de flux volatils d’information pour en faire des contenus valides, elle est un dispositif central de la création des savoirs contemporains. Notre question première concernera donc la pérennisation des contenus et les dynamiques de connaissance qui sont à l’œuvre au sein des nouvelles pratiques d’éditorialisation. Nous recourrons à quelques présentations de cas pour détailler les dynamiques de cette création : quelles validations ? Quelles garanties ? Quels recours ? Comment une autorité numérique se constitue-t-elle ? Comment le statut des documents est-il amené à évoluer au fil de ce processus de cristallisation ?

2. En deuxième lieu, constatons que la « publication » ne garantit nullement l’accessibilité d’un contenu, qui provient avant tout de liens structurés. Rendre accessible un contenu, c’est l’insérer dans des réseaux de diffusion structurés, liés à des publics spécifiques, à des contextes favorisant sa reprise. L’éditorialisation est inséparable de ces liens. La question des réseaux de recommandation, de l’indexation et du référencement des documents fera donc l’objet d’enquêtes particulières.

3. En troisième lieu, un des enjeux fondamentaux du web a trait à la superposition des univers linguistiques. Si un régime de savoir plus ancien séparait nettement les échanges internes aux communautés scientifiques et ceux concernant un public élargi, la place prise aujourd’hui par les controverses et les débats publics modifie le statut des langues de savoir. Comment pratiquer la coexistence de plusieurs langues dans les espaces discursifs ? Devons-nous en passer par l’utopie d’une traduction globale portée par Google ? D’autres formes de multilinguisme peuvent-elles enrichir la complexité du savoir en ligne sans réduire son accessibilité ? Le multilinguisme est un enjeu central de l’éditorialisation numérique.

4. Enfin, le séminaire interrogera la question de l’identité virtuelle. Nos actions et nos productions en ligne ouvrent sur des formes inédites de nos identités. Le rôle et le statut de l’auteur sont mis en cause, le web 2.0 a mis en crise la différence entre producteur et usage. Cela n’empêche pas la construction du savoir sur le web de reposer sur une prolifération d’identités, portées par des nicknames, des avatars, des identités de groupe... Si l’auteur tend à devenir un l’acteur, la dynamique des identités numériques change les règles et les enjeux de la production du savoir en ligne.

Nous examinerons donc diverses formes d’écriture et d’agencement des contenus en ligne pour comprendre comment elles pérennisent leurs contenus en les structurant comme autant de formes de savoirs liés à des espaces documentaires, pédagogiques et discursifs.

séances

  • Les nouvelles écritures et participation

  • Entre pédagogie, information et entertainment : le Web-doc et au-delà

  • Intelligence collective, savoir participatif (human computation)

  • Datacuration, agrégation et moteurs de recherche

  • Serious games

  • Réseaux sociaux, contribution et participation

  • L’apport des arts numériques

  • Data Journalisme et visualisation de données.